Adoption : France wants to attack their delay
Adoption : la France veut combler
son retard
Juliette Chain et Agnès Leclair
26/08/2008 | Mise à jour : 23:15 |
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Le bureau des adoptions de Pékin.
Unofficial translation from
20080827ARTFIG00015-adoption-la-france-veut-combler-son-retard-.php
Thanks to the funding of humanitarian projects, the USA, but also Italy and
Spain, host many more children from abroad
Paris prepared itself to copy their more efficient methods.
Everyone starts doing it. In respect of Intercountry Adoption, competition is rife
among the receiving countries in recent years. With some delay, France is preparing
to change its methods after a decline of 20.5% last year, with only 3 162 foreign
children adopted by French couples.
Nadine Morano and Rama Yade, respectively secretaries of State for Family and
Foreign Affairs, today present their plan to revive adoption (see below). Other
countries, thanks to a very proactive policy, succeeded in reversing the declining
numbers of international adoptions. France, despite all being in the top three of
receiving countries, is thus far behind the USA and has been overtaken by Spain
where the number of adoptions has quadrupled in less than ten years. While there are
several possible reasons for this decline: growth of domestic adoption in countries like
China, slowing adoption procedures to adapt to the Hague Convention, which
regulates the practices… But in this context , Italy has still seen its international
adoptions jump by 9%.
Competition can be played within orphanages. In its bilateral agreements, Vietnam,
for example, requires funding for a humanitarian project. "For a project, the French
agencies approved for adoption (OAA) can give about 15 000 euros. The Americans
will have an envelope at least twice as large. Their adoption agencies operate like
private businesses, "says someone from Doctors of the World. "The orphanages say
that children are not assigned based on money received, but there is a principle of
reality that we can not ignore," he yet deplores.
The financial weight of the USA, which generates more than half of international
adoptions, can not be ignored. "France, can invest in major works such as
construction of a hospital but did not provide money for projects to link more directly
with children and adoption," another OAA regrets.
Italian families less demanding
Projects that sometimes flirt with the limits of the framework imposed by the Hague
Convention. "When agencies are working on programs to prevent abandonment and
are also doing adoptions, how do you know if everything is done for a mother to keep
her child? Especially if there is a financial issue behind "asks Stephanie Romanens-
Pythoud, a lawyer at the International Social Service.
In terms of humanitarian projects, Italy, for its part is illustrated by an effective
policy, with funding from the central authority. Actions which are also valued by
diplomatic channels. "The State finances the full cost of Italian OAA – offices, local
correspondents - which leaves them the money to build research teams," says Gilbert
Bayon, president of Children of Queen of Mercy, which operates Burkina Faso and
Ethiopia. "These research teams criss-cross the country to find small orphanages not
identified by authorities hosting adoptable children." Even if it is then the
Government of Burkina Faso that "assigns" the children in hosting families, "this aid
for the census weighs heavy, "points out Gilbert Bayon.
But "good" results of Italy have another cause: the host families have understood that
they had to be less demanding. In France, only 23% of adopted children are more than
five years. In Italy, this figure exceeds 50%. However, this practice has been directly
encouraged by the Italian authorities. In Peru, the "Angel che guardan" programme
was created to boost the adoption of already big children. Finally, the good
implantation of Italian nuns in orphanages in countries of origin would also favours
assigning children to their compatriots. The Spanish enjoy the same advantage.
Commentaires 17Crédits photo : Maro KOURI/IML Image Group-REAhttp://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/08/27/01016-=======================================
Adoption : la France veut combler son retard
26/08/2008 | Mise à jour : 23:15 | | Commentaires 27
Le bureau des adoptions de Pékin. Crédits photo : Maro KOURI/IML Image Group-REA
Grâce au financement de projets humanitaires, les États-Unis, mais aussi l'Italie ou l'Espagne, accueillent beaucoup plus d'enfants venus de l'étranger. Paris s'apprête à copier leurs méthodes plus performantes.
Tout le monde s'y met. En matière d'adoption internationale, la concurrence fait loi parmi les pays d'accueil depuis quelques années. Avec un peu de retard, la France s'apprête à changer ses méthodes après un recul de 20,5 % l'an dernier, avec seulement 3 162 enfants étrangers adoptés par des couples français.
Nadine Morano et Rama Yade, respectivement secrétaires d'État à la Famille et aux Affaires étrangères, présentent aujourd'hui leur plan pour relancer l'adoption (lire ci-dessous). D'autres pays, grâce à une politique très volontariste, ont réussi à enrayer la baisse du nombre d'adoptions internationales. La France, malgré tout dans le trio de tête des pays d'accueil, figure ainsi loin derrière les États-Unis et s'est fait doubler par l'Espagne où le nombre d'adoptions a quadruplé en moins de dix ans. Certes, plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse : croissance de l'adoption nationale dans des pays d'origine comme la Chine, ralentissement des procédures d'adoption pour s'adapter à la convention de La Haye qui réglemente les pratiques… Mais dans ce contexte, l'Italie a tout de même vu ses adoptions internationales bondir de 9 %.
La concurrence peut se jouer au sein même des orphelinats. Dans ses accords bilatéraux, le Vietnam, par exemple, exige le financement d'un projet humanitaire. «Pour un projet, les organismes agréés pour l'adoption (OAA) français peuvent donner environ 15 000 euros. Les Américains auront une enveloppe au moins deux fois plus importante. Leurs agences d'adoption fonctionnent comme des entreprises privées», indique-t-on chez Médecins du monde. «Les orphelinats affirment que les enfants ne sont pas attribués en fonction des sommes reçues mais il y a un principe de réalité qu'on ne peut pas ignorer», y déplore-t-on encore.
Le poids financier des États-Unis, pays qui réalise plus de la moitié des adoptions internationales, ne peut être ignoré. «La France, elle, sait investir dans des gros travaux tels que la construction d'un hôpital mais ne donne pas d'argent pour des projets plus directement en lien avec l'enfance et l'adoption», regrette-t-on dans un autre OAA.
Les familles italiennes moins exigeantes
Des projets qui flirtent parfois avec les limites du cadre imposé par la convention de La Haye. «Quand des organismes travaillent sur des programmes de prévention de l'abandon et font aussi de l'adoption, comment savoir si tout est fait pour qu'une mère garde son enfant ? Surtout s'il y a un enjeu financier derrière», s'interroge Stéphanie Romanens-Pythoud, juriste au Service social international.
En matière des projets humanitaires, l'Italie s'illustre pour sa part par une politique efficace, avec un financement des réalisations par l'autorité centrale. Des actions qui sont également valorisées par voies diplomatiques. «L'État finance l'intégralité des dépenses des OAA italiennes - locaux, correspondants sur place - ce qui leur laisse de l'argent pour constituer des équipes de recherche, raconte Gilbert Bayon, président de Les Enfants de reine de miséricorde, qui opère au Burkina Faso et en Éthiopie. «Ces équipes de recherche sillonnent le pays pour trouver de petits orphelinats non recensés par les autorités hébergeant des enfants adoptables.» Même si c'est ensuite au gouvernement burkinabé d'«attribuer» les enfants aux familles d'accueil, «cette aide au recensement pèse lourd», pointe Gilbert Bayon.
Mais les «bons» résultats de l'Italie ont une autre cause : les familles d'accueil ont compris qu'elles devaient se montrer moins exigeantes. En France, seuls 23 % des enfants adoptés ont plus de cinq ans. En Italie, ce chiffre dépasse les 50 %. Or, cette pratique a été directement encouragée par les autorités italiennes. Au Pérou, notamment, le programme «Angel che guardan» a été créé pour relancer l'adoption des enfants déjà grands. Enfin, la bonne implantation de religieuses italiennes dans les orphelinats des pays d'origine favoriserait aussi l'attribution d'enfants à leurs compatriotes. Les Espagnols jouiraient du même atout.
» Le plan du gouvernement veut impliquer davantage les familles