Dorinda, la directrice, nous raconte son voyage au Vietnam
Dorinda, la directrice, nous raconte son voyage au Vietnam
1. Le Vietnam du NordÀ peine remise de mon décalage horaire, je m’assois pour vous donner un résumé des dernières semaines passées au Vietnam, du moins les éléments les plus importants.
La raison de faire ce voyage en ce moment a été (en plus d’une visite pour vérifier que tout se passe bien et de l’importance de ma présence là-bas à titre de directrice sur une base régulière) d’essayer de voir s’il pouvait être possible d'établir certaines relations avec de nouvelles provinces. Comme vous le savez, à partir du mois de septembre, les agences américaines ne travailleront plus en adoption au Vietnam, du moins pour un certain nombre de mois.
De plus, lors de mon séjour précédent, nous avions visité un orphelinat privé, géré par des sœurs catholiques dans les hauts plateaux du centre du pays. Nous y sommes retournés encore cette fois-ci et nous espérons qu'un jour nous pourrons être en mesure de faire des adoptions dans cette province, en accord avec la volonté des sœurs.
Quang NinhNotre voyage a commencé par une visite à l'orphelinat Quang Ninh au Nord du Vietnam, d’ où nous avons trois adoptions en cours (2 au Québec et 1 en Ontario). Nous travaillons avec cet orphelinat depuis 1993, et même si il n'y a pas beaucoup d’adoption de Quang Ninh en ce moment, c’est probablement l'orphelinat dont nous avons reçu le plus d'enfants depuis les 15 années où nous avons travaillé au Vietnam. La grande majorité des enfants provenant de cette province sont des enfants qui ont été sauvés du trafic d’enfants, en particulier les enfants qui traversent la frontière chinoise (c’est pour cette raison que la plupart des enfants sont des garçons). Les enfants ont tendance à être un peu plus âgés, car une fois les trafiquants arrêtés, il faut des procédures légales pour préciser les circonstances du crime, puis une recherche à travers le pays (si nécessaire) pour tenter de retrouver les parents biologiques des enfants. Pendant ma visite, le directeur de l'orphelinat nous a dit qu'il y a plusieurs enfants à l'orphelinat qui nous seront proposés une fois ces procédures terminées.
Une particularité important de l'adoption dans cet orphelinat est que la plupart des enfants sont placés avec une seule "Nounou", souvent à son domicile. Ainsi, la qualité des soins est tout à fait extraordinaire.
Il sera également intéressant à nos nombreux parents adoptants dont les enfants proviennent de la province de Quang Ninh d’apprendre que l'actuelle directrice de l'orphelinat, Mme Loan, prendra sa retraite en novembre, et a demandé si elle pouvait se rendre au Canada avant son départ à la retraite. Nous l’avons donc invité à venir en septembre, et si tout va bien, elle sera, en compagnie de Thuy, présente à notre pique-nique annuel à Montréal, le 21 septembre prochain. Nous espérons voir beaucoup d'entre vous lors de cet événement et ainsi permettre à Mme Loan de rencontrer vos enfants.
Enfin, nous avons visité plusieurs des enfants orphelins vivants dans la communauté qui sont parrainés par familles québécoises. Pour aller les rencontrer, nous avons du voyager loin, dans la campagne, puis à pieds, sur un chemin dans les montagnes à travers des mines de charbon. Nous avons pu constater que les enfants allaient bien dans leurs études et que la vie était bien meilleure pour leurs familles. Il est bon de voir les résultats tangibles de ces efforts.
Département d’adoption internationaleNous sommes retournés à Hanoi et avons eu une réunion suivie d'un déjeuner avec Dr. Long and Khanh du Département de l'Adoption Internationale. Nous avons discuté du programme d’adoption, de la situation américaine, et nous avons reçu deux lettres d'introduction pour deux nouvelles provinces (Hô Chi Minh-Ville et Ben Tre). Nous avons également appris que le DAI avait présenté une proposition visant à adhérer à la Convention de La Haye à l'Assemblée nationale, et qu’ils ont été bien reçus. M. Long s'attend à ce qu’au printemps de 2009, cette proposition soit approuvée. Une fois approuvée, le Vietnam devra modifier sa législation afin d'adhérer à la Convention, ce qui impliquera des changements au système actuel. La probabilité est grande que le processus d’adoption sera de plus en plus comme celui de la Chine, avec un système centralisé d’attribution des enfants. Ce sera certainement un processus moins «personnel», mais il offrira un meilleur contrôle et une assurance de la stabilité et de la transparence du processus. Cela signifiera que les coûts et les procédures seront uniformisés entre les organismes et les provinces. Il est difficile de prévoir quand ces modifications entreront en vigueur, mais nous pensons que ça pourrait prendre au moins 2 ou 3 ans à compter de maintenant.
Le dernier point de notre rencontre avec le Dr Long fut une discussion d'un projet humanitaire que nous mettons en œuvre en partenariat avec le VOSH (volunteer optometric services to humanity), au cours duquel environ 25 optométristes du Québec se rendront au Vietnam (à leurs propres frais) en février pour faire l’ajustement de lunettes à quelque 3000 enfants de la province de Hoa Binh.
Hoa BinhNous avons passé deux jours dans cette province du Nord, à environ 100 km à l'ouest de Hanoi, où trois enfants sont en cours d'adoption (2 en Ontario et 1 au Québec). Nous avons visité les enfants et l'orphelinat. On nous a promis deux enfants de plus, ceux-ci ont eu leur examen médical cette semaine.
Nous avons également visité une des familles à qui nous avons donné un Buffle d’Asie grâce à la campagne « projet Buffle d’Asie » (voir détails sur le site web de TDH pour les enfants). Ce voyage a pris la plus grande partie de la journée, voyageant sur les chemins de terre où on pouvait à peine passer en voiture et il a fallu dégager nous même la voie pour que la voiture puisse passer à quelques reprises. La famille vivait avec leurs deux groupes de parents, car un poteau électrique s’est écrasé et a brulé leur petite maison lors d’une récente tempête. Leurs revenus proviennent d'une unique récolte de maïs et peut-être de une ou deux récoltes de riz. Le Buffle d’Asie aura un impact significatif sur leur récolte ainsi que sur leur capacité à transporter leurs produits excédentaires au marché.
Le programme Buffle d’Asie est vraiment remarquable car c’est un don perpétuel. La famille qui reçoit un buffle doit montrer qu’elle peut bien s’occuper de l’animal. Elle ne peut pas le vendre ou le tuer pour la viande. Le premier bufflon peut être gardé par la famille mais le 2e doit être donné à une autre famille dans le besoin en vertu des mêmes conditions. Le buffle est prêté à la famille jusqu’à ce que le 2e bufflon soit donner, l’animal appartient ensuite à la famille.
2. Kontum et le Haut Plateau du VietnamPour atteindre Kontum, nous avons pris un avion pour Ho Chi Minh-Ville, puis pour Pleiku, où nous avons loué une voiture pour se rendre à Kontum (environ à une heure de route). Nous y avons passé 2 jours pour visiter les 5 orphelinats dirigés par les sœurs. Deux des orphelinats sont dans la ville de Kontum. Dans chacun y vivent environ 200 enfants. Les trois autres orphelinats se situent encore plus loin dans les campagnes et compte plus de 100 enfants.
Kontum est une province peuplée par des minorités ethniques (les Banar, principalement), qui sont en grande partie catholiques. Le principal produit est le café cultivé en montagne. Les provinces du haut plateau du centre sont perçues comme ayant pris parti pour les Américains pendant la guerre, et le reste du pays les regarde encore avec méfiance. Un grand nombre de peuples minoritaires de ces provinces ont émigré au Cambodge ou dans d'autres pays, dont la France et les États-Unis et on peut percevoir un réel effort, notamment en matière de financement de la part des Vietnamiens expatriés pour encourager le peuple du haut plateau du centre à se séparer du reste du Vietnam. Pour cette raison, il y a beaucoup de vigilance et de contrôle de la part du gouvernement sur ces provinces qui peut se traduire par de graves mesures financières contre ceux perçus comme étant capables de mobiliser le peuple contre le gouvernement actuel. Bien que l'Église catholique au Vietnam ne soit probablement pas perçue comme étant séparatiste, c'est peut-être une des raisons pour lesquelles il a été difficile pour les orphelinats gérés par les sœurs de se faire accréditer par l'État.
La réalité est que depuis le 1er mars 2007, la loi vietnamienne a décrété que les orphelinats privés ne sont pas autorisés à placer des enfants en adoption. Avant cette période, les enfants de Kontum étaient adoptés en Italie et en France - pas en grand nombre, mais au moins il y avait des adoptions. Il y a environ un an, les sœurs ont demandé au Comité Populaire de Kontum d’être accréditée en tant qu’institution publique. Tous les documents ont été présentés, et les sœurs attendent encore une réponse. Un membre du Comité populaire est venu visiter l'orphelinat récemment et leur a indiqué qu'elle n'avait aucun problème avec l’accréditation de l'orphelinat, mais que malheureusement, elle n’était pas seule à prendre cette décision. Pour les aider, nous avons récemment demandé l’appui de quelques personnes bien connectées au Vietnam en leur demandant conseil et assistance, et nous espérons qu'un jour, ces efforts porteront fruits.
Les orphelinats de Kontum sont très bien gérés malgré les nombreux enfants abandonnés qui y vivent. On y ressent une joie chez ces enfants qu’on ne voit pas souvent dans les autres orphelinats. Grâce à l'ouverture des sœurs de recevoir des visiteurs et de l’aide, il y a souvent des groupes d'étrangers, d’anciens combattants des États-Unis (http://www.friendsofvso.org) ou des organisations de toutes sortes qui viennent donner un coup de main. Dans un des orphelinats que nous avons visité, lorsque nous sommes arrivés vers 4 de l’après-midi, tous les enfants étaient sortis sauf 2 ou 3 bébés. Pendant que nous attendions et bavardions avec les sœurs, environ 15 des enfants âgés entre 7 et 12 ans sont arrivés. Ils travaillaient depuis 8 heures du matin à la plantation de riz et de jacquiers (un fruit). Ces activités dans les champs ainsi que d’autres activités similaires est la façon dont ces enfants passent leurs vacances d'été. Ce qui est le plus surprenant est qu’aucun de ces enfants n’est arrivé des champs avec un visage triste et aucun d’eux ne se plaignait. Ce fût une belle leçon d'humilité pour nous de voir l'attitude de ces enfants. Les sœurs nous ont expliqué que puisqu'il n'y avait pas de financement public, tous les enfants doivent travailler avec les sœurs quand ils peuvent (c'est-à-dire quand ils ne sont pas à l'école) à cultiver et à récolter de quoi nourrir l’orphelinat. Grâce aux dons qu'elles reçoivent ainsi que la culture de leurs propres fruits et légumes, l'orphelinat est en mesure de nourrir les enfants pour environ 0,25 $ par jour, par enfant.
Lors de notre voyage, et ce grâce à un don d'un bienfaiteur, nous avons été en mesure de donner à l'orphelinat un montant de 5 000$, et nous apporterons un autre 5 000$ en novembre, lorsque j’y retournerai avec un groupe d'élèves du secondaire du Collège Ste-Anne de Lachine qui iront travailler une semaine aux orphelinats de Kontum. Le conseil d’administration est également à organiser un tournoi de golf le 24 septembre prochain pour amasser des fonds pour les enfants de Kontum. Vous pourrez trouver les détails du tournoi du notre site internet : http://tdhpourlesenfants.tdh.ca/ 
3. Vietnam du SudCe fut de loin la partie la plus occupée et la plus active du voyage. Nous avons visité 5 provinces et 9 orphelinats dans cette dernière partie du voyage qui s’est échelonnée du mardi 29 juillet au mercredi 6 août.
H? Chí Minh Ville: orphelinat Go VapNous avons commencé par une visite de l’orphelinat Go Vap à Ho Chi Minh Ville, d’où nous avions fait un certain nombre d'adoption dans le passé (avant 2006). En fait, la plus récente adoption est celle d'une enfant qui avait été sauvagement défigurée par son père qui pensait qu’elle n’était pas la sienne et qui a pris sa revanche sur cette innocente enfant. Pendant le temps où les adoptions avec le Vietnam ont été fermées, nous avions été en mesure de la ramener au Canada pour qu’elle subisse des traitements médicaux. Elle a été placée avec une merveilleuse famille qui a été en mesure de l’adopter dès que la nouvelle loi est entrée en vigueur. En se rappelant l’histoire de cette enfant la directrice de l'orphelinat a été très accueillante et ouverte à notre visite. Elle nous fallait cependant, en premier lieu, obtenir l'approbation du Comité populaire de Ho Chi Minh Ville, qui nous a dit avoir refusé d'accepter de nouvelles agences car il y a déjà 27 agences qui travaillent à Saigon.
On nous a dit que nous pourrions cependant adopter les enfants qui sont considérés comme avec des "besoins spéciaux" sans qu’on ait besoin d'approbation. Nous y avons vu un petit garçon d'environ 9 mois qui a une colostomie (la cause est encore inconnue à l'heure actuelle), et nous allons faire examiner ce bébé à la clinique la semaine prochaine. Nous espérons que cela ouvrira la porte à d'autres enfants ayant des besoins spéciaux.
Nous avons eu une rencontre avec le ministère de la Justice de Saigon (la première étape en vue de l'approbation par le Comité populaire) quelques jours plus tard, qui nous a demandé d’écrire une lettre expliquant les raisons pour lesquelles nous devrions être pris en considération pour l’approbation par le Comité populaire. J’ai donc écrit cette lettre en précisant que, même si il y avait 27 organismes qui travaillaient à Saigon, plus de la moitié d'entre eux étaient des organismes américains, qui terminaient de travailler le 1er septembre. J’ai de plus mentionné que nous avions une relation de longue date avec les orphelinats de Saigon, et que nous avons été bien accueillis par le directeur d'au moins un de ces orphelinats. Nous espérons recevoir une réponse bientôt.
Tra VinhNous étions avec la délégation de Tra Vinh à leur voyage de retour du Canada et ils étaient impatients de nous recevoir à Tra Vinh. Nous avons visité l'orphelinat, où nous avons vu un bébé avec les pieds-bots et une fille qui nous sera prochainement proposé. Nous avons également vu les deux enfants qui sont en cours d'adoption. Mme Binh, vice-directeur du Département des affaires sociales, a voulu nous faire visiter deux des orphelinats où on s’occupe des personnes âgées et des enfants handicapés. Ça a été une visite très impressionnante, et les enfants sont très bien pris en charge. Malheureusement, il semble qu'aucun de ces enfants ne soit vraiment adoptable. Néanmoins, Tra Vinh nous propose tous les enfants qui ne seront disponibles pour l’adoption, et leur visite au Canada a réaffirmé notre confiance dans les procédures d'adoption dans cette province. Même si le processus entre la proposition et l’adoption prend un peu plus de temps (environ 4 mois), nous savons que M. Gia est très consciencieux dans ses investigations sur les origines des enfants et de l'exactitude des documents.
Ben TreLe lendemain, nous sommes allés à la province de Ben Tre, à une couple d'heures de route de Saigon. On nous avait dit que cet orphelinat est également disposé à envisager de travailler avec nous. Nous avons rencontré le vice-directeur de l'orphelinat et le vice-directeur de DOLISA (affaires sociales). L'orphelinat a été créé en 1992, et il y a maintenant plus de 100 enfants - 65 enfants de 6-18 ans, 15 enfants entre 2 et 6 ans, et 20 enfants de 0-2 ans. Ils nous ont demandé de l'aide pour l'orphelinat, d’aider les enfants orphelins vivant dans la communauté, et d’aider les enfants handicapés. Ils ont suggéré que nous écrivions une présentation au Comité populaire de la province en mettant l'accent sur l'aide humanitaire plutôt que l'adoption, et nous ont expliqué qu'il serait sans doute nécessaire pour nous de travailler ces projets humanitaires pour une période indéterminée (aussi longtemps qu’un an ou deux), sans qu’il y ait possibilité d’adoption pendant ce temps. Présentement, deux organismes américains et 1 agence italienne y travaillent. En janvier 2008, l'Espagne a commencé un projet humanitaire d’une durée de 3 ans.
Comme vous pouvez l'imaginer, il est difficile pour nous d'examiner ce genre de projet humanitaire sans avoir une période déterminée et une certaine assurance que nous pourrions recevoir des enfants. Néanmoins, c’était notre première réunion avec eux, et le vice-directeur va probablement nous revenir avec une proposition et nous examinerons à ce moment ce qui est possible de faire.
Vung Tau 3Notre visite suivante a été à l’orphelinat où Vung Tau 3, où 4 enfants sont en processus d'adoption (deux d'entre eux sont presque complétés et sur le point de rentrer au pays). Cet orphelinat a eu une épidémie de gale assez grave, et nous avons récemment demandé à un médecin de visiter l'orphelinat et de faire des suggestions sur la façon de contrôler l’épidémie. La situation s'est beaucoup améliorée, mais il est difficile de mettre en place un nouveau plan de traitement qui s'écarte de leur façon traditionnelle et, malheureusement, je crois que la gale continuera d'être un problème à cet endroit. Ça ne met pas la vie des enfants en danger et je pense que nous devons concentrer nos efforts sur des problèmes plus importants pour le moment. Mme Hong, la directrice, nous a promis quelques enfants, y compris une petite fille avec les pieds-bots. Nous avions espéré qu'elle serait examinée cette semaine, mais une épidémie de varicelle à l'orphelinat a retardé l’examen. Il pourrait également y avoir des jumeaux de 5 ans (l'un des parents est décédé il y a quelques mois et l'autre tout récemment) dans les prochains mois, et nous recherchons une famille prête à considérer ces deux petits garçons.
Vung Tau 2Vung Tau 2 a été notre prochain arrêt. M. Ba Son, l'ancien directeur qui est venu au Canada l'automne dernier, a maintenant pris sa retraite, et Mme Le est la nouvelle directrice. Il y a beaucoup de bébés dans cet orphelinat, mais il semble que la plupart d'entre eux soient "réservés" par un certain facilitateur qui travaille avec plusieurs organismes (États-Unis, France, peut-être même Belgique). Nous ne voulons pas d’implication avec ces enfants car il est impossible pour nous d'être 100% certain de leur origine et de comment ils sont arrivés à l'orphelinat. Nous continuerons de procéder avec une extrême prudence et de s’assurer du contrôle des documents des enfants qui nous serons présentés.
Kien GiangNous avions visité cette province il y a longtemps et nous avons décidé de leur demander s’ils voulaient bien nous recevoir. Cette province est à environ 10 heures de route de Ho Chi Minh Ville en voiture, nous avons donc décidé de prendre l’avion. C’est une ville côtière, et nous avons été agréablement surpris par l'orphelinat et ses environs. Il y a environ 65 enfants, dont la moitié sont lourdement handicapés. La propreté des lieux et le soin donné à ces enfants sont très impressionnants. Il y a un bâtiment donné par la Corée pour les jeunes bébés où nous avons vu environ 20 enfants. Il est magnifiquement construit, meublés et bien entretenu. Trois agences américaines et le Centre d’Adoption de la Suède y travaillent. L'orphelinat serait ouvert à notre agence, mais ils nous ont fait observer qu'il y avait très peu d'adoptions (je suppose, à voir le nombre d'enfants, environ 40 adoptions totales par année). Nous demanderons à M. Long pour une lettre d'introduction, et nous verrons ce qui est possible de faire dans cet orphelinat.
Comme vous pouvez le constater, il n'est pas facile d’établir de nouveaux projets à cause de toute cette bureaucratie mais également à cause d’une certaine concurrence entre les pays adoptants. Avec le recul, nous pouvons constater que nous avons une situation relativement bonne avec les provinces avec lesquelles nous travaillons. Nous avons des relations à long terme avec des personnes dont nous pouvons avoir confiance. Je pense que les meilleures possibilités pour le moment, seront : 1) la «province» de Ho Chi Minh-Ville, 2) Kien Giang, et 3) l'augmentation du nombre d'enfants que nous recevrons d’un orphelinat en particulier. Je vous donnerai plus d'informations sur ce sujet dans le dernier segment.