Trafficking of babies : also in Portugal and Italy
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TRAFIC de bébés : aussi au Portugal et en Italie
Le Parisien - Paris,France
Nous ne sommes pas le seul pays européen dans lequel les candidats à l'adoption rencontrent des difficultés, commentait hier un policier parisien après qu'un scandale de trafic de bébés a éclaté au Portugal.
<http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/article.htm?articleid=241095104
Le Parisien - Paris,France
Nous ne sommes pas le seul pays européen dans lequel les candidats à l'adoption rencontrent des difficultés, commentait hier un policier parisien après qu'un scandale de trafic de bébés a éclaté au Portugal.
<http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/article.htm?articleid=241095104
ENQUETE.
Trafic de bébés : aussi au Portugal et en Italie |
Une semaine après la révélation d'un trafic de bébés en région parisienne, des filières du même type viennent d'être mises au jour au Portugal et en Italie. |
«NOUS ne sommes pas le seul pays européen dans lequel les candidats à l'adoption rencontrent des difficultés, commentait hier un policier parisien après qu'un scandale de trafic de bébés a éclaté au Portugal. Il y a une telle demande, de telles attentes, qu'il n'est pas étonnant que certains réseaux en profitent pour tenter de faire de l'argent... » Comme en Seine-Saint-Denis, où l'affaire a éclaté, les protagonistes des dossiers portugais et italien sont des Bulgares.
Côté transalpin, six suspects ont été arrêtés par la police à Pordenone. Ils sont soupçonnés d'avoir fait venir de Bulgarie des femmes sur le point d'accoucher pour vendre leurs enfants à des couples italiens. En fonction du sexe, les tarifs pouvaient varier de 4 000 à 16 000 €. Au Portugal, ce sont deux ressortissantes bulgares, accompagnées d'intermédiaires de même nationalité, qui ont été interpellés par la police judiciaire de Coimbra (centre du Portugal). José Mouraz Lopes, le directeur de la PJ locale, a souligné que ces femmes « vivent dans des conditions de pauvreté que nous ne pouvons imaginer » et que c'est en raison de cette misère qu'elles ont accepté de céder leur bébé contre de l'argent. D'après les premières auditions, elles n'avaient effectivement pas décidé de vendre leur enfant au début de leur grossesse et ont été convaincues par des intermédiaires qui leur promettaient une partie des 10 000 € de la transaction.
Conduites aux urgences au tout dernier moment Maintenues en Bulgarie presque jusqu'au terme de leur grossesse, elles n'arrivaient au Portugal qu'à quelques jours de l'accouchement. Là, les intermédiaires ne les amenaient dans un hôpital local qu'au dernier moment. La jeune mère était conduite vers les urgences qu'une fois le travail largement entamé. Une manière de détourner le personnel hospitalier des préoccupations administratives, ce qui permettait de faire enregistrer la Bulgare sans grande difficulté sous le nom de la femme portugaise qui devait finalement acheter l'enfant. Mais certaines sages-femmes, étonnées par le mutisme de ces jeunes mamans qui ne répondaient pas à leur question en portugais, ont fini par alerter les autorités qui ont rapidement découvert le subterfuge. « A notre connaissance, il n'y a pas de lien direct établi entre cette affaire et celle que nous avons eu à traiter en France, commentait hier un officier de la police judiciaire. Nous allons certainement travailler avec nos collègues portugais, mais il ne faut pas forcément imaginer que des réseaux criminels très structurés sont derrière chaque dossier de ce type. Et cela ne simplifie pas forcément nos recherches. Dans le cadre d'Europol, nous allons centraliser les différentes informations provenant des autres pays européens pour tenter de mesurer plus précisément le phénomène. » En Seine-Saint-Denis, l'enquête menée par l'Office central de la répression de la traite des êtres humains, l'Ocreth, a conduit au placement en détention de cinq personnes. Les deux « pères acheteurs », un intermédiaire, une jeune mère et un père « vendeur » sont en prison et quatre autres suspects ont été mis en examen pour « simulation ayant entraîné une atteinte à l'état civil » et « provocation à l'abandon ».
Conduites aux urgences au tout dernier moment Maintenues en Bulgarie presque jusqu'au terme de leur grossesse, elles n'arrivaient au Portugal qu'à quelques jours de l'accouchement. Là, les intermédiaires ne les amenaient dans un hôpital local qu'au dernier moment. La jeune mère était conduite vers les urgences qu'une fois le travail largement entamé. Une manière de détourner le personnel hospitalier des préoccupations administratives, ce qui permettait de faire enregistrer la Bulgare sans grande difficulté sous le nom de la femme portugaise qui devait finalement acheter l'enfant. Mais certaines sages-femmes, étonnées par le mutisme de ces jeunes mamans qui ne répondaient pas à leur question en portugais, ont fini par alerter les autorités qui ont rapidement découvert le subterfuge. « A notre connaissance, il n'y a pas de lien direct établi entre cette affaire et celle que nous avons eu à traiter en France, commentait hier un officier de la police judiciaire. Nous allons certainement travailler avec nos collègues portugais, mais il ne faut pas forcément imaginer que des réseaux criminels très structurés sont derrière chaque dossier de ce type. Et cela ne simplifie pas forcément nos recherches. Dans le cadre d'Europol, nous allons centraliser les différentes informations provenant des autres pays européens pour tenter de mesurer plus précisément le phénomène. » En Seine-Saint-Denis, l'enquête menée par l'Office central de la répression de la traite des êtres humains, l'Ocreth, a conduit au placement en détention de cinq personnes. Les deux « pères acheteurs », un intermédiaire, une jeune mère et un père « vendeur » sont en prison et quatre autres suspects ont été mis en examen pour « simulation ayant entraîné une atteinte à l'état civil » et « provocation à l'abandon ».
2004 Aug 2