DE MES PREMIERS PAS DANS UN PAYS EN MARCHE
DE MES PREMIERS PAS
DANS UN PAYS EN MARCHE…
… A MON RÔLE DE CIGOGNE
Me voici arrivé en Ethiopie, à Addis Abeba, en compagnie de G. et I. : des parents adoptifs (EAT), de S. et M-C (COTS) qui y ont vécu plusieurs années et de S. et Y. (COTS) parents en adoption.
ADDIS ABEBA
L'aéroport international mis en service depuis une année environ, dénudé de toute publicité ou presque, un peu froid malgré la présence de nombreux voyageurs.
Solomon nous y attend. Son accueil est chaleureux et quelques minutes à son contact suffisent à faire retomber certaines tensions que j'essaye de cacher au fond de moi. Solomon m'étonne, il passe de l'amharique - la langue nationale - au français avec une facilité déconcertante. Plus tard, je découvrirai que son anglais est aussi excellent que mon français ! Il se charge des formalités à la douane où nous laissons quelques valises qu'il reviendra chercher le lendemain.
ADDIS ABEBA
Une nuit de juillet dans le bus qui nous conduit à la guest house adoption, tout près de l'orphelinat du Toukoul.
Il fait frais, les flaques d'eau sur le bord des routes que nous empruntons me confirment que nous sommes bien à la saison des pluies.
Il fait nuit et pourtant, je vois la vie endormie sur les côtés des routes bitumées, à l'abri des intempéries possibles. Mon esprit fait la culbute.
ADDIS ABEBA
La guest house adoption : Un petit immeuble de deux étages qui sera notre lieu d'hébergement.
Nous y sommes accueillis par Jean-Michel dans un français impeccable et deux visages de gardiens qui me deviendront vite familiers tant ils sont chaleureux et à l'écoute de nos besoins sans même a avoir à les exprimer. Au rez-de-chaussée, sur une porte extérieure, j'aperçois l'auto collant familier de EAT : c'est le bureau de notre avocat Tsegaye KEBEDEW et d'Ermon la secrétaire. Quatre autres associations y disposent d'un bureau semblable.
Il doit bien être deux ou trois heures quand je m'endors… Ni l'appel à la prière, ni l'activité d'Alem Tsehay venue préparer le petit-déjeuner n'ont réussi à me réveiller.
A la fenêtre de ma chambre, je découvre une ville déjà en pleine activité. Les bus bleus sont nombreux à circuler, beaucoup de personnes s'en vont à leur travail à pied ; certaines échoppes sont déjà ouvertes… Les sacs de ciment de 50 kg chacun circulent par deux sur les épaules des déchargeurs. J'aperçois sur la route asphaltée des foulées rapides et j'imagine Haile Gebreselassie s'entraînant : non ! Ce sont de jeunes athlètes qui suivent sa trace ! Comme j'aimerai courir aussi vite !
Après un petit-déjeuner excellent et copieux (œufs sur le plat, pain brioché, beurre, confiture, jus d'oranges pressées, café), j'ose mes premiers mots maladroits en anglais avec Alem Tsehay et Emuye qui vont nous gâter ainsi chaque jour. Je ne sais pas si en fin de séjour, mon langage se sera amélioré mais je parle sans retenue.
LE TOUKOUL
Découverte de l'orphelinat, séquence émotion. Solomon nous y conduit. J'accompagne I. et G. (EAT) qui vont croiser les premiers regards de leurs enfants et embrasser T et E ainsi que S et Y (COTS) pour leur petit M.
Je découvre un lieu de vie accueillant, fleuri, des bâtiments différents les uns des autres mais bien entretenus. Sur la petite cour bitumée, des enfants jouent au football ; je le constaterai à chacune de mes visites et m'en extasie encore : que j'aimerai que les cours de récréation de chez nous soient aussi paisibles et sans agressivité, je n'ai jamais vu deux enfants se chamailler !!!
Notre présence ne surprend personne, elle était prévue et tout est bien organisé. Solomon me présente à Sister Rebecca chargée des petits ce dimanche.
Les enfants sont conduits par les nurses dans la salle d'accueil prévue à cet effet. Les premiers instants sont emplis d'émotions, de joie, de tumultes intérieurs. C'est magique ! Ils sont bien préparés. Les plus grands (2 et 4 ans), les yeux grands ouverts, tous leurs sens en éveil, vont vers les bras de leurs parents, ils les reconnaissent de par les photos envoyées. Tout va bien ! Le lien est établi, I. et G. sont parents. Je ne suis pas au cœur de leurs pensées mais je lis et imagine leur joie sur leur visage et leur bonheur dans leur geste. C'est génial ! Je m'éclipse…… Avant de revenir plus tard pour enrichir les albums photos.
Pendant qu'I. et G. sont avec leurs enfants, je fais plus amplement connaissance avec Jean-Michel à qui je remets une commande d'artisanat que Marie-Louise m'a transmise. Jean-Michel est responsable de la vente de l'artisanat fabriquée par la coopérative d'Aware ainsi que du parrainage des familles d'Addis Abeba (environ 300 ).
NOTRE LIEN, TSEGAYE
Tsegaye, l'avocat de l'association, chargé des dossiers des enfants attribués aux familles m'accueillent dans le bureau du rez-de-chaussée. Un excellent café nous permet de prendre le temps d'entrer tranquillement en conversation. Il me demande des nouvelles des uns et des autres et je m'aperçois qu'il connaît très bien tous ceux d'entre nous - membres de EAT ou parents- qui m'ont précédé ici. Je le sens très impliqué. Cela se confirmera si besoin était, par la connaissance des prénoms des enfants d'I. et G. lorsqu'il les croisera plus tard.
Sachant ma fonction au sein de EAT, il ne manque pas de souligner l'importance des suivis des enfants adoptés, il m'explique qu'ils constituent aux yeux des autorités éthiopiennes (MOLSA), une obligation que nous devons satisfaire et l'assurance du sérieux de l'association.
D'ailleurs, comme un clin d'œil, pendant notre échange, Ermon la secrétaire reçoit les 38 suivis que j'ai envoyés trois semaines plus tôt.
Tsegaye me propose de prendre contact avec Monsieur Negussie Kibret du MOLSA (ministère des affaires sociales) pour que je puisse le rencontrer et …. Dans les minutes qui suivent, Solomon " le maître d'œuvre de l'organisation " demande à Wendy de nous y conduire.
L'accueil de Mr Kibret est très cordial, il me demande des nouvelles de Mrs Vial et de toutes les personnes rencontrées lors de sa visite en Auvergne en avril. Il me charge de les saluer de sa part. Ce que je fais volontiers ici !!!
Il est très satisfait de ce qu'il a vu et perçut de notre action à travers les rencontres avec les parents adoptifs en France. Notre échange (autour d'un café naturellement) est " professionnel ", il porte essentiellement sur la manière dont les suivis sont effectués. En fin d'entretien, il m'invite à déguster une " endjära ou injera, la galette traditionnelle " dans un restaurant le lendemain soir.
AWARE : COOPERATIVE ARTISANALE
M-C et S. me proposent ainsi qu'à I. et G. de les accompagner à Aware, un quartier d'Addis Abeba.
Aware est une coopérative, créée en 1999, avec deux objectifs : de formation et de production d'artisanat. La coopérative propose la formation d'un membre de la famille à une activité artisanale qui se substituera au parrainage pour parvenir à une activité professionnelle indépendante rémunératrice. Un premier temps de formation, un deuxième temps de production pour le compte de la coopérative pendant lesquels une aide financière à la famille est assurée (parrainage), ces deux temps sont suivis d'une troisième étape autonome où la personne formée pourra exercer son activité professionnelle à son compte.
Nous sommes accueillis par Negat, la responsable de la coopérative, une jeune femme très à l'aise dans la langue anglaise. Notre visite commence par l'atelier de tissage, se poursuit par la mise en sachet des graines, les cours de fabrication de vêtements (apprendre à fabriquer des patrons), l'atelier de broderie, l'atelier de tressage. Seul l'atelier de tissage, même si c'est le plus grand, est moins fréquenté ce jour-là, je n'ai pas posé la question mais il est possible que ce soit en raison de la fête de St Gabriel, jour férié en Ethiopie. Le stockage des fabrications confirme une régularité de la production. Cependant, je perçois d'après les échanges entre M-C. et Negat, la difficulté de concilier les deux démarches de formation et de production et qu'il faut sans cesse jongler ; ce qui nécessite une rigueur existante.
LE TOUKOUL : Le souci de l'actuel et du futur pour tous les enfants
Mr Ayele (Directeur) me reçoit dans son bureau près de la salle d'accueil des familles. Mme Tilahun (Pédiatre) nous rejoint peu après. L'accueil est chaleureux. Dès les premiers instants je m'aperçois qu'ils connaissent bien l'association EAT et sont très proches des enfants adoptés en France. Notre échange porte beaucoup sur le devenir des enfants, les suivis que les familles transmettent. Ils y attachent une grande importance car ils permettent de garder des liens avec l'association et l'Ethiopie à travers l'association.. Ils ont vraiment le souci des bonheurs affectif et matériel des enfants qui leur permettront d'avancer sur un chemin de vie agréable. Le peu de recul que nous avons par rapport à l'Ethiopie ne me permet pas de donner des exemples de parcours. Je m'appuie sur notre vécu avec l'Inde pour leur donner une idée des liens qui unissent les enfants adoptés à l'association, notamment lors de la visite de Shamala ainsi que les actions avec Nyundo (Rwanda) pour leur affirmer la continuité de nos actions.
Sister Azeb nous rejoint et me propose de visiter le bâtiment des petits avant la séance photo pour les enfants qui viennent d'être attribués. Je longe la buanderie dont l'activité est débordante : 400 kg de linge par jour à laver à la main et faire sécher !!! C'est un problème, notamment en cette saison des pluies. Il me semble comprendre qu'un système de séchage serait le bienvenu. Le bâtiment des petits est propre et bien entretenu. Le lieu est calme et l'ambiance sereine. Les baby-sitters sont très occupées et ne chôment pas. Le personnel est nombreux, je ne sais pas combien de personnes travaillent à l'orphelinat mais je miserai bien sur 150 !
La séance photo se déroule tranquillement même si je dois apprivoiser les plus grands. Je me déplace ensuite vers le Toukoul 2, pour y retrouver le dernier enfant à photographier. C'est une ancienne villa que l'orphelinat possède depuis quelques mois, qui se trouve à une quinzaine de minutes à pied. J'y vais en compagnie de Jean-Michel. Les enfants qui arrivent des centres d'accueil temporaires y séjournent avant de rejoindre l'orphelinat même. C'est un lieu de vie très agréable, les enfants jouent dans le jardin. Je rencontre l'infirmière Suzanna qui me fait visiter chacune des chambres et me présente aux baby-sitters. L'une d'entre elles apprend aux plus grands notre alphabet. Le souci est également éducatif.
Pour le retour, Jean-Michel me propose d'emprunter un taxi bleu !
…. VERS LE SUD
Mercredi matin, vers 7h, je pars en direction du sud, pour Awasa, situé à environ 300 km d'Addis. Je quitte les 2400 m de la capitale pour m'engager dans la vallée du Rift. Un soleil pointant laisse augurer d'une belle journée ensoleillée; c'est agréable !
De nouveaux paysages, une vie différente de celle d'Addis … des lacs … De la vie...
La route est belle, bordée de toukouls isolés ou regroupés en village. Des rangées de cactus forment un enclos infranchissable et sont tout aussi efficaces que nos grillages. Des femmes, des enfants, des hommes cheminent sur le bord et sont autant de maillons d'une chaîne reliant deux villes ou villages. L'Ethiopie : un pays en marche, un pays où les gens marchent. Certains gardent les nombreux troupeaux de chèvres et zébus, tâche qui semblent être réservée aux jeunes enfants; d'autres vendent du bois ou du charbon, des tomates ou des oignons…ou les deux à la fois ! Les chariots de maïs tirés par les ânes sont nombreux et je me demande d'où ils viennent ! Je vois plein de champs de cette culture mais aucun ne m'apparaît coupé.
Dans plusieurs villages, je remarque également une éolienne qui permet de puiser l'eau ; signe d'une amélioration des conditions de vie et d'un développement certains : meilleure hygiène possible et des kilomètres de fatigue en moins quand il fallait aller la chercher. Les villes se succèdent, animées du marché ou de commerces nombreux. Traditions et modernités apprennent à cohabiter ; j'aperçois de très grandes serres semblables à celles rencontrées en France, nous longeons sur plusieurs kilomètres une clôture avec des poteaux en ciment, il s'agit d'une ferme de certainement plusieurs centaines d'hectares et têtes de bétail !
Impressionnant !
Savane… vallée du Rift… nombreux lacs volcaniques : Le lac Awassa et les autres lacs du Rift africain comme le lac Langano, à l'eau si particulière, rougeâtre et douce - peut-être en raison des sources d'eau chaudes qui en jaillissent - forment un superbe paysage où il est possible d'observer tant d'espèces animales et végétales.
Je m'aperçois de mes lacunes dans ce domaine et m'enrichis des connaissances de S. et M-C. : l'oie du Nil, le merle métallique, le colobe à face blanche, le pélican…le sisal, l'euphorbe …
Sur la route du lac Langano, il n'est pas rare de voir des tombes, élevées telles de petits monuments funéraires à la gloire du Disparu et retraçant ou sa vie ou sa fonction.
Vers kilomètre 250 d'Addis, nous traversons Shashemene où vit une communauté rasta. L'Ethiopie est la patrie originelle des rastas. Deux cents d'entre eux, Jamaïcains pour la plupart, ont réalisé le vœu du retour à la terre de leurs ancêtres. Le mouvement rasta trouve son origine dans le couronnement de "Ras Tafari Makonnens" plus connu sous le nom d'Haile Selassié, empereur d'Ethiopie dans les années 30. Haile Selassie prône alors une Afrique forte, capable de tenir tête aux pouvoirs coloniaux. Mais les rastas voient surtout en lui un descendant du roi Salomon et, pour cette raison, ils le vénèrent comme un saint. L'empereur Haile Selassie, dit-on, s'irritait de tant de dévotion. Cependant, en guise de reconnaissance, il offrit tout de même aux rastas la terre sur laquelle leur communauté s'est installée à partir de 1948...
Centre d'accueil d'AWASA
Le centre d'Awasa est une petite villa très agréable où sont accueillis les enfants et bébés de la région. L'accueil de la Directrice et de son équipe, autour d'un excellent café accompagné du traditionnel maïs grillé, est très chaleureux. Nous visitons les chambres, la grande salle de jeux, la cuisine. Les lieux sont favorables au bien-être des petits. Lors de notre visite, le calme règne car les enfants ont été convoyés en début de semaine, au Toukoul 2, à Addis Abeba.
La ferme de MEKI
Getachew, le jeune responsable de la ferme de Meki nous attend en fin d'après-midi. Serge profite de cet arrêt pour effectuer des relevés de débit de pompe.
Cette ferme de 21 hectares entièrement clôturée produit des tomates, des oignons à consommer et de la graine d'oignon en semence, du tef (ou teff) céréale qui sert à la fabrication de l'injera, du blé. C'est une ferme utilisant des techniques modernes : labourage au tracteur/charrue/ rotor, irrigation du sol, serre de démarrage de plans de tomates et autres légumes… Huit à douze personnes selon les saisons participent aux travaux agricoles, les permanents sont logés à quelques kilomètres de là, à Meki dans une maison.
L'eau puisée dans le lac de Langano par de puissantes pompes est acheminée dans les champs situés à 200 mètres par une canalisation souterraine. Le système d'arrosage adopté : l'irrigation au goutte-à-goutte présente de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes d'irrigation que nous connaissons (pas de stagnation d'eau, l'eau arrive aux racines même de la plante, optimisation de la consommation d'eau) et est très performant au regard des rendements obtenus. Getachew est heureux de nous montrer la production de graines d'oignons. Du très beau travail assurément !
FORMALITES - VISAS
Jeudi matin, Solomon nous invite à l'accompagner au consulat de l'ambassade pour les formalités administratives. Nous devons nous y présenter avec tous les enfants qui seront du voyage vendredi soir. Il a tout organisé et les baby-sitters nous accompagnent avec les bébés et les enfants.
Tout au long du trajet en mini-bus, j'ai la confirmation qu'Addis Abeba est une ville qui bouge, qui se transforme, des immeubles neufs, de nombreuses constructions en cours s'élèvent avec les échafaudages en bois. Wendy me montre des logements sociaux qui ont remplacé un habitat précaire. Il y a quinze ans, il n'y avait pas les grandes artères bitumées que nous empruntons. Je souhaite que ce développement se poursuivre, il y a encore à faire.
Si la propriété de l'ambassade est immense (40 ha) les locaux où se déroule la présentation des enfants et accompagnateurs, sont réduits : 9 m2 pour contenir 7 bébés, 4 enfants et 13 adultes !!! Suffisamment d'espace pour s'abriter de la pluie !!!
ACHAT D'ARTISANAT
Ce jeudi après-midi, Jean-Michel m'accompagne dans le quartier de la Poste Centrale d'Addis pour l'achat d'artisanat éthiopien que vous retrouverez lors des rassemblements de l'association.
Dans la petite échoppe, le téléphone sonne ou est constamment utilisé pour faire apporter d'une échoppe toute proche la quantité voulue de chaque article demandé ou bien pour l'acceptation du tarif négocié au regard de l'importante quantité souhaitée. Les échanges sont animés, accompagnés d'humour et parfois d'imploration ! J'attrape même une suée ! C'est dur l'anglais commercial !
Quand nous sortons, 3 heures après, j'espère que chacun de nous y a trouvé son compte, je le pense au regard du sourire et de la poignée de main du vendeur. Il ne reste plus qu'à faire le partage entre les deux régions sœurs et de glisser tout cela dans les valises.
DEPART : Du Toukoul à Roissy
Vers 19h15, nous nous retrouvons dans la salle d'accueil du Toukoul, Mme Tenagne Asgedom, chargée d'organiser les départs, vient nous y retrouver. Les sept bébés et les quatre enfants arrivent. L'organisation est excellente et très professionnelle, chacun a son sac avec sa tenue traditionnelle éthiopienne, l'album photos du Toukoul, l'album photos envoyé par la famille adoptive. Les biberons sont préparés nominativement, il n'y a plus qu'à rajouter le lait en poudre, il y a également les couches pour chacun. L'ambiance est très sereine et calme. Un sacré travail de préparation en amont a dû être fait.
Quelques rires, des sourires, quelques clics d'appareils photos. Des au-revoir, des étreintes raisonnées, des poignées de main … Un tourbillon m'emporte, me porte. Solomon ne nous presse pas mais souhaite avec sa gentillesse coutumière que nous y allions.
Dans la nuit, les portes du Toukoul s'ouvrent. Je suis heureux, ému. Je quitte des visages, un lieu qui me sont devenus familiers en si peu de temps. Les cœurs doivent battre la chamade comme le mien !
L'aéroport d'Addis, la foule, de nombreux départs semble-t-il, de l'attente, un portique de détection, ça sonne ! Ma ceinture ? Mes chaussures ? Le porte-bébé ? On me laisse passer. Un deuxième portique ! Ca recommence ! L'attente, les bagages à enregistrer, l'attribution des places dans l'avion, les boarders pass ! Ah les fameux boarders pass !
Nous sommes tous embarqués à présent. Un passager accepte de me laisser sa place pour que Zufan reste près de moi. Sympa ! Le personnel navigant est super, compréhensif et a grand soin de nous, les autres passagers tout autant.
Au revoir Addis ! Francfort : Etape ! Roissy !
Quelques formalités rapides ….. Sophie, Monique, Michel nous guettent. Nous rejoignons les Parents et Annie.
REGARDS et EMOTIONS.
TROUVAILLES et RETROUVAILLES.
BRAS DE PASSAGE et. BRAS ACCUEILLANTS.
BRAS DE PARENTS et AILES DE CIGOGNE.
JOIES DES FAMILLES.
C'est génial !
VINCENT GODET
Témoignage paru dans le journal n°45 de novembre 2005 de l'association "Les enfants avant tout"