exposing the dark side of adoption
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Laure de CHOISEUL veut faire de l’adoption « sur mesure »

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Laure de CHOISEUL veut faire de l’adoption « sur mesure » (La Croix)

18 Mai 2006

C’est aujourd’hui que l’Agence française de l’adoption (AFA) ouvre enfin ses portes au public. Sa directrice générale, Laure de Choiseul, inaugure ? cette occasion les nouveaux locaux de l’organisme, créé en juillet 2005. Son projet est simple : faire en sorte qu’adoption ne rime plus avec parcours du combattant.

Si l’AFA n’ouvre ses portes qu’aujourd’hui, Laure de Choiseul, elle se prépare depuis plusieurs mois. En charge de la mission de préfiguration de l’agence dès octobre dernier, elle n’a pas perdu de temps : visite d’orphelinats en Russie, rencontre avec les autorités chinoises, réunions avec les organismes agréés pour l’adoption… La nouvelle directrice a tout fait pour que l’A.F.A. devienne opératoire au plus vite. « Nous avons réalisé un bon travail en amont pour préparer au mieux l’ouverture de l’agence. Notre vrai challenge maintenant, c’est d’être à la hauteur des attentes des parents désireux d’adopter. Nombre d’entre eux sont passés par des moments très difficiles. Il ne faut pas les décevoir. »

L’A.F.A. a en effet pour vocation de centraliser l’information, de conseiller et d’aider les parents adoptants dans leurs démarches à l’étranger, et notamment tous ceux décidant de se lancer seuls dans l’aventure, sans passer par les organismes agréés au niveau départemental. L’A.F.A. doit par ailleurs devenir un interlocuteur privilégié des pays étrangers ouverts à l’adoption.

Rien dans la vie personnelle de Laure de Choiseul, épouse du Ministre de la Justice, Pascal Clément, et mère de quatre garçons, ne la prédestinait à se pencher sur la question de l’adoption. Née en mai 1953, elle décide de se consacrer à la justice et entre dans la magistrature en 1979. Après avoir été substitut du procureur au tribunal de Montoise, puis à celui de Nanterre entre 1989 et 1996, elle devient juge à Nanterre jusqu’en 2001. Elle prend ensuite la tête du bureau de gestion de la détention à la Direction de l’administration pénitentiaire, et ce, jusqu’en 2005.

« Entre mon travail aux assises puis dans le secteur carcéral, et maintenant dans le domaine de l’adoption, je suis guidée par un fil directeur : la nécessité de placer l’humain au centre de mes préoccupations. En tant que juriste, j’aime les jugements bien rendus et précis, mais je suis toujours soucieuse de faire du « sur-mesure », aussi bien lors d’un procès que d’une aide à l’adoption », explique-t-elle.

Laure de Choiseul est bien consciente de l’implication quotidienne que supposera sa nouvelle fonction : « Il faudra bien sûr faire quelques petits sacrifices dans l’emploi du temps. Mais au final, la vie m’a tellement souri que j’essaie de rendre aux autres ce que j’ai reçu. »

Marie BOËTON

2006 May 18