exposing the dark side of adoption
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Bébés bulgares : les "vendeurs" se défendent / the "sellers" defend themselves

public

Au procès du trafic de bébés bulgares, l'image des parents "sauveurs" et des "méchants" vendeurs s'écorne au fil des débats.

"Tout ça est plus compliqué que ça en a l'air, quand on explique qu'il y a d'un côté les sauveurs - parents acheteurs - et en face les méchants - vendeurs d'enfants", a convenu mercredi Catherine Feyler-Sapene, la présidente de la 13e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny, qui juge depuis lundi parents et intermédiaires d'un vaste trafic de bébés bulgares.

Le doyen des prévenus, Jean Galut, 83 ans, arrière grand-père d'une petite Cendrillon, achetée 4.500 euros en 2002, a reconnu avoir menti en parlant d'une transaction conclue par un merveilleux "hasard". Le doyen, qui comparaît libre comme la quarantaine de parents renvoyés devant le tribunal pour des transactions portant sur 23 enfants entre 2001 et 2005, raconte : "Un couple qui parlait notre langue est passé devant chez moi, je suis sorti. Ils m'ont dit qu'ils voulaient vendre leur enfant et retourner dans leur pays. L'idée m'est venue directement de l'acheter pour ma petite fille. (...) J'étais d'accord sur le prix, ils m'ont laissé le bébé".

Dans le box, deux Bulgares sursautent et demandent la parole pour dire que le vieux gitan ment. Ils reconnaissent en lui un homme passé à leur campement. "Il est revenu une dizaine de fois car à chaque fois il n'y avait pas d'enfant à vendre", déclare Tinka Georgieva, une Bulgare de 35 ans, accusée comme son mari d'avoir aidé à acheminer des femmes enceintes depuis la Bulgarie. Finalement, une des belles-soeurs de Tinka, enceinte, décide d'abandonner son bébé, raconte la Bulgare, et la transaction se fait.

"S'il n'y avait pas d'acheteurs, il n'y aurait pas de vendeurs"

Le vieil homme acquiesce. Il finit par reconnaître aussi qu'il connaît "Vocho", Henri Salva, un Tsigane de 73 ans chargé de trouver les familles françaises prêtes à acheter les nourrissons. Il confirme au procureur que ce Tsigane, absent de l'audience pour raisons de santé, a la réputation de vendre des enfants.

Le faux-témoignage de Jean Galut a délié les langues dans le box. "S'il n'y avait pas d'acheteurs, il n'y aurait pas de vendeurs", explique l'ex-compagnon d'une Bulgare en fuite. Tinka, plus impliquée que Galoul dans le trafic, confirme : "C'est quand on avait des appels qu'on faisait venir des femmes".

Galoul, l'un des entremetteurs présumés, se dit aussi "horripilé d'entendre les acheteurs dire que s'ils n'avaient pas été là, les enfants seraient morts" : "Qu'ils arrêtent de dire que les enfants étaient mal habillés, avaient les fesses rouges ou des croûtes sur la tête!". Charles Ziegler, 37 ans, père "adoptif" de Cendrillon avait affirmé, après beaucoup d'autres, que sa fille "serait morte aujourd'hui" si lui et sa femme ne l'avaient pas achetée. Au procureur Samuel Gillis, qui lui demande si ce n'est pas "une manière de se donner bonne conscience", il répond par l'affirmative.

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Google Translation to English

At the trial of Bulgarian babies trafficking, the image of parents "saviors" and "bad" sellers s'écorne over the debates.

"All this is more complicated than it looks when we explained that one side is the saviors - parents buyers - and facing the bad guys - sellers of children," agreed Wednesday Catherine Feyler-Sapene, The president of the 13th Division of the Criminal Court of Bobigny, judging from Monday parents and intermediaries of a vast traffic of Bulgarian babies. 

The dean of the defendants, Jean Galut, 83, great-grandfather of a little Cinderella, bought 4,500 euros in 2002, acknowledged having lied when speaking of a transaction entered into by a wonderful "coincidence". The dean, who appears as quarantine free parents returned to court for transactions involving 23 children between 2001 and 2005, said: "A couple who spoke our language is passed to me, I'm out. They've said they wanted to sell their child and return to their country. The idea came directly to buy it for my granddaughter. (...) I agree on the price, they told me let the baby ". 

In the box, two Bulgarians startled and asked the floor to say that the old gypsy tion (lied??). They recognize in him a man rose to their camp. "He came back a dozen times because each time there were no children for sale," said Tinka Georgieva, a Bulgarian 35, accused her husband as have helped to move pregnant women from Bulgaria. Finally, a beautiful sister Tinka, pregnant, decides to abandon her baby, said the Bulgarian, and the transaction occurs. 

"If there were no buyers, there would be no sellers" 

The old man nods.  He also finally admitted that he knows "Vocho, Henri Salva, a gypsy from 73 years in charge of finding families willing to purchase French infants.  He confirmed that the Attorney Gypsy, absent from the hearing for health reasons, has a reputation for selling children.

The false testimony of Jean Galut has loosened tongues in the box. "If there were no buyers, there would be no sellers," says the former companion of a Bulgarian in flight . Tinka, Galoul more involved than in the traffic, says: "It's when you were calls that had come from women."

Galoul, a matchmaker suspected, he said also "horrified to hear buyers say they were not there, children would be dead": "Let them stop saying that children were poorly dressed had buttocks red scabs on my head! ". . Charles Ziegler, 37, father "adopted" Cinderella had said, after many others, that her daughter "would be dead today" if he and his wife had not bought. The attorney Samuel Gillis, who asked if it is not "a way to feel good," he replied in the affirmative.

lci.tf1.fr
2007 Jan 24