Prison ferme dans l'affaire des ''bébés bulgares''
Le procès de ce trafic d’être humains a pris fin avec le verdict du tribunal de Bobigny. Fournisseurs bulgares et parents français en manque d’enfants passeront jusqu’à six ans derrière les barreaux.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné à des peines de deux à six ans de prison ferme les neuf Bulgares et les deux Français reconnus coupables de ''traite d'être humain''. Ils avaient vendu à des parents en manque d’enfants des bébés provenant de Bulgarie. Les cinq ''chefs'' du réseau écopent de peine de 5 ou 6 ans, mais trois sont toujours en fuite. Les second couteaux et autres intermédiaires sont condamnés à des peines moins lourdes. Henri Salva, surnommé le ''Vieux'', hospitalisé durant le procès, doit aussi verser une amende de 50.000 euros.
Les réquisitions alourdies pour 4 acheteursQuatre des acheteurs iront également en prison, notamment un couple qui n'avait aucun problème de stérilité, avec des peines supérieurs aux réquisitions du parquet. Mais la grande majorité de ces Français, issus de la communauté des gens du voyage, y échappent. Le tribunal a en effet condamné 34 autres parents ''adoptifs'' ou leurs proches ayant acheté ces enfants à six mois de prison avec sursis, conformément aux réquisitions du parquet. Deux autres ''acheteurs'' ont été dispensés de peine et un dernier condamné à des jours-amende. Ils étaient poursuivis pour « simulation de filiation » et/ou « provocation à l'abandon d'enfant ».